• La rue où je me gare est une de ces rues presque abandonnés, aux lampadaires à la lumière vacillante et à l’odeur qui vous retourne tripe et boyau lorsque vous arrivez des quartiers chics. A peine arrêtée, je sens quelque chose d’anormale. Juste une intuition bizarre. Il me semble que je ne suis pas seule. On m’observe. Je n’aime pas ça.

                Je fais une ronde de prévention mais il n’y a absolument rien. Pourtant, cette sensation ne me quitte pas. Je choisis de me rendre autre pars. Alors que je suis à dix mètres de ma moto, j’entends un bruit de pas. Je me retourne, prête à attaquer, pour mieux ….me retrouver à terre. Une main est sur mon cou et son propriétaire me plaque au sol, assis sur moi. J’essaie de me débattre mais je ne parviens pas à me dégager. Mon sac est bien trop loin pour que je puisse attraper mon pieu. Le souffle commence à me manquer…

    « Arrête »

    Je me stoppe immédiatement. Sur moi, mon agresseur vient de parler. Il a légèrement desserré son emprise sur mon

    cou mais je ne peux toujours pas renverser les rôles. Son visage est fixé sur le mien. Je le hais déjà cet abrutit. Il est humain. Un imbécile d’humain mais un humain comme même. Il a les cheveux plutôt long mais raisonnablement pour un homme. Mais ce qui m’intrigue le plus, c’est leur couleur. Un gris argenté brillant. Pourtant, il semble avoir mon âge. A l’oreille gauche, il a deux petits anneaux en or, sur le côté. Ses yeux sont gris. Je ne supporte pas son regard. Il me regarde de haut, avec mépris, l’air hautain. Je suis peut être à terre, vaincu par lui, mais ce n’est absolument pas une raison ! Je le hais, cet idiot arrogant, aristocratique rebelle !! Il mérite une bonne correction !!! Je fulmine !! Mais il trouve vite le moyen de me calmer. Un pieu en métal sur mon cou. Radical.

    « Lâche-moi ! grogne-je.

    -Et puis quoi encore, espèce de salle vampire ! »

    J’ai sur moi un fou. Bon sang, moi, un vampire ! Mais quel gag ! Elles sont où les caméras ?

    « Ha ha, très drôle. Je serais pliée en deux si je le pouvais. Lâche-moi maintenant.

    -Arrête de me prendre pour un idiot.

    -Mais je ne te prends pas pour un idiot. Tu es un idiot. Nuance. »

    Il lève les yeux au ciel, complètement blasé Il va falloir qu’il me lâche ou je vais très sérieusement me mettre en rogne.

    « Quel est ta dernière volonté, vampire ? ose t’il me demander.

     -Que tu me lâche, ici et maintenant !

    -Très amusant. On me l’avait jamais faite celle là. Adieu.»


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  • A ce moment, il commit sa plus grave erreur : il m’a vraiment mise en colère. Alors qu’il fait descendre son pieu sur ma poitrine, je l’attrape par le cou, me dégageant au passage les deux bras, puis avec l’autre main, je retourne son pieu contre lui. Il est surprit par ma réaction et il ne la cache pas. Enfin, je le domine et je le plaque à son tour au sol après lui avoir donné un coup de genou où ça fait mal. Il est sous moi, sans arme et je ne le laisserais pas s’enfuir.

    « Répond à mes question. Pourquoi tu veux me tuer ?

    -Car t’es un vampire. »

    Pff…il me soule avec ça ! Mais bon au moins, il répond.

    « Imbécile ! T’es vraiment un amateur ! Apprend que les vampires ont tous les yeux rouges ou noir. 

    -Je rectifie. Je vais te tuer car tu es une fille de vampire. »

    Je le regarde fixement. Il a un sourire au coin car il m’a prit au dépourvu. Impossible, son délire de fille de vampire est tout simplement impossible !

    « Espèce de c****** !!!! Les vampires ne pas avoir de gosses ! Ils sont morts, ils n’évoluent pas !!!!!!

    -Si, tu en es la preuve. D’ailleurs, je vais te tuer avant que tu sois un trop gros problème. »

    Mais, c’est moi qui vais le tuer si ça continue ! Il m’attaque, il veut me tuer et en plus il m’insulte !

    « N’importe quoi ! Je hais les vampires et je ne souhaite qu’une chose, les exterminer. Tous, jusqu’au dernier ! T’es vraiment un imbécile !

    -Et toi, qu’une apprentie ! s’emporte t il. Tu te dis chasseuse de vampire alors que tu ne connais pas les choses les plus élémentaires ! »

    Il est en posture de vaincu, proche de la mort et il se permet de me dire de telle chose ?!! Je n’ai qu’une envie, le tuer. Mais j’ai les mains qui tremblent. Et si c’était vrais ?.... Non, c’est impossible !


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  • Les phares d’une voiture nous éblouirent. Je suis forcée de le lâcher. Le conducteur se gare un peu plus loi, certainement pour venir nous faire la morale.

    « Laisse moi la paix et tu reste vivant. Adieu.

    -Je te retrouverais, Larina. »

    Mon poing partit tout seul avec une force que je ne me connaissais pas. je vise son visage d’abrutit.  Son nez est en sang et lui-même semble étonné. Mais je vois rouge et je n’arrive pas à retrouver mes esprits.

    « Larina…est…morte…avec…Annabelle…c****** ! Il…ne…reste…plus…que…moi…de…nous….trois !! Souvient tant ! »

    Je ponctue chacun de mes mots par un coup de poing. Son visage est en sang mais il ne se défend pas. Plus loin, l’homme à la voiture arrive en courant. Je fonce droit sur ma moto, laissant l’autre au sol où il vient de s’effondrer. Mes larmes ne cessent de couler, m’empêchent de voir devant moi. Ça fait au moins six ans que personne n’avait prononcé ce nom. 


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  •  

    Je fonce sur le périph’ parisien. Ce soir, je ne rentre pas chez moi. Je ne peux pas. Si je rentre comme ça, après ce qui c’est passé, je dormirais jamais. Je prends la direction du sud de la France. La pluie se met à tomber. Tout d’abord fine et claire, elle devient rapidement serrée, rapide et de plus en pus violente. Mais j’en ai rien à faire et je continue ma route. Après quatre heures de route, je tourne. 

    La route devient très rapidement serré et en lacet. Mais j’arrive enfin à destination. Devant moi se dresse un grand bâtiment, sombre, au style gotique. Les grandes fenêtres aux carreaux d’antan, la veille porte principale en bois ouvragé, le mur de lierre qui grimpe sur la façade, rien n’a changé. Je gare ma moto derrière les arbres de l’allée principale. Il est une heure du matin et personne n’est réveillé dans la bâtisse. Je longe le manoir pour tomber sur la cour principale et dortoir, construit dans le même style architectural que le bâtiment principal, les lierres et la grande porte en moins. Derrière ce bâtiment, se trouvent les salles de classe, dans une autre bâtisse. L’orphelinat  n’avait pas changé d’un pouce. Je me dirige derrière tout cela, en direction de la forêt. Après y être entrée et d’avoir fait une bonne centaine de mètres, je tombe sur ce que je cherchais : le cimetière.

                Ici aussi, rien n’a changé. Ce sont toujours de hautes grilles ouvragées qui protège ce lieu. Il y a toujours les mêmes tombes sombres, alignées dans un ordre parfait, autour d’une étale où se dresse une statue d’une grande majestée. 

     

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  • Ici aussi, rien n’a changé. Ce sont toujours de hautes grilles ouvragées qui protège ce lieu. Il y a toujours les mêmes tombes sombres, alignées dans un ordre parfait, autour d’une étale où se dresse une statue d’une grande majesté.  Je passe le portail qui n’est jamais fermé. Il grince légèrement mais cela ne m’inquiète pas. Le cimetière est trop loin pour que quelconque y entende quoi que ce soit. De plus il fait nuit et tout le monde est tranquillement allongé dans son lit, les yeux clos. Enfin à une heure du matin, dans un orphelinat, se serrait logique. Il fait très sombre et je suis obligée de sortir mon portable pour me procurer un peu de lumière. Je me dirige vers le fond du cimetière. Devant, je découvre deux petites tombes mal entretenue. Des fleurs mortes depuis des années, des croix en fer, voici les seules ornements de ses tombes solitaires. Je lis les noms sur chacune des tombes :

    Annabelle _ 1991-2005

    Larina_1991-2005

     

               Ces simples gravures dans la pierre me serrent l’estomac. Les noms de mes meilleures amies. Mes seules amies. Sans m’en rendre vraiment compte, je me retrouve à genoux, dans la boue. Deux larmes coulent le long de mais joues pâles. Je n’étais revenue qu’une seule fois ici. J’y avais amené des fleurs, témoignage de mon passage. C’était leurs restes qui étaient posé là. J’avais abandonné mes seules et uniques amies le soir de leur mort et maintenant, je les laissais pourrir ici. Je suis lâche. Lâche et faible.

                Faible, je le suis. A l’évocation du nom de mon amie, je me suis mise dans un état lamentable. J’ai laissé mon instinct venir ici si bien que je me demande pourquoi là et pas autre part. Pourquoi venir dans le lieu où tous mes souvenirs les plus durs sont regroupés ? Tous les souvenirs que je veux oublier…

                J’entends un craquement. Je me retourne et je me retrouve face à une fillette de sept ans à peine. Elle me regarde avec de grands yeux bleus. Elle est maigre, les joues tirées mais il émet d’elle une grande intelligence malgré son jeune âge. Elle m’observe en silence. Son regard semble plus vieux que son âge comme si sa vie n’avait pas commencé le jour de sa naissance, mais bien avant.

    « Tu viens de l’orphelinat ? me demande-t-elle

    -J’y suis liée d’une certaine façon.

    -Annabelle et Larina sont tes amies ?

    -Etaient. Elles étaient mes amies. »

    Elle me regarde comme si je lui mentais.

    « Tu parles d’elle comme si elles mortes.

    -Normale puisqu’elles sont mortes. Sinon, il n’y aurait pas de tombe. »

    Mais qu’est ce qu’elle me sort celle là ? Elle a beau être petite et toute mignonne, je l’aime de moins en moins.

    « Je suis d’accord. Annabelle est morte mais pas Larina.

    - Alors explique-moi pourquoi il y a une tombe à son nom alors ?! m’emporté-je

    -Pour sauver les apparences. »

    Je sors hors de mes gonds.

    « Elles sont mortes ! Écoute-moi bien. Je ne sais pas qui tu es ni pourquoi tu es ici mais je peux t’affirmer qu’elles sont toutes les deux belle et bien mortes ! Je les vu de mes propres yeux !! Elles sont mortes !!! »

    Sans m’en rendre compte, je ose la voix jusqu’à hurler. La gamine me regarde sans être perturbée le moins du monde.

    « Les orateurs élèvent la vois quand ils manquent d’arguments. Ce n’est pas moi qui le dit mais Cicéron. Arrête d’essayer de me prouver ce que dont toi-même n’est pas certaine. Je sais que Larina n’est pas morte. Et quelque part en toi je sais que tu le sais aussi.

    - Non, soufflé-je, douchée. Elle est morte en même temps qu’Annabelle. Je le sais, je l’ai vu…

    -Ce n’est pas aujourd’hui que tu es prête à accepter la vérité. Mais un jour viendra. En attendant sache que nul ne peut avancer dans le présent et imaginer le futur sans connaitre son propre passé et l’accepter entièrement. Retiens au moins ça. »

    Elle se retourne et commence à partir lorsqu’elle se retourne et qu’elle me tend un morceau de papier.

    « Tiens prends ça. Et je n’ai pas sept ans mais douze et une très bonne mémoire. Adieu et bonne chance »

    Elle s’évanouit dans la nuit. Je tiens se qu’elle m’a donné, les jours couvertes de larmes. C’est une photo. Je reconnais les deux visages familiers de Larina et Annabelle. C’est l’unique photo de mes deux amies. Pourquoi cette enfant l’avait elle ? Je la fourre dans ma poche et je repars vers ma moto. Retour à la maison. Il a arrêté de pleuvoir mais je ne vois toujours rien de la route. 

     

    Rencontre dans un cimetière (15)

    Je suis en train de me demander à quoi va servir ce chapitre.
    Plus j'avance dans mes reflexions, plus je me rends compte qu'il ne sert à rien....
    En faite, sur la version papier, il ne ressemble pas du tout à ça (mais alors pas du tout !).
    Je l'ai refais en entier sur l'ordi mais au final, il ne sert pas à grand chose....
    Tant pis. Je trouverais bien un moyen pour que les paroles de la fillette servent à quelque chose.
    Je tiens à dire au passage que la citation de Cicéron est bien vrai. 

     


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