• Il est 18 heures et les gens sont tous de sortie. Une foule compacte s’amasse aux pieds de la tour Eiffel. J’abandonne immédiatement l’idée de chercher mes vampires dans ce secteur. A la place, je me dirige vers les fameux Champs de Paris. C’est la même chose qu’à la tour du Trocadéro. Mais je n’ai pas le choix. Je dois  tenir à jour mon cotât de vampires annuels.

                Je me faufile au milieu des gens qui vont à l’allure des tortues. Le bruit, l’agitation, les fumées, la foule m’exaspèrent. Au bout d’une bonne demi-heure, j’en ai vraiment assez je prends une ruelle adjacente. L’air presque frais me fait du bien. Il est encore très pollué mais c’est déjà plus respirable. Je marche quelque temps dans des rues vides. J’entends dans le lointain les bruits de la foule. Le soleil est déjà bas et on voit de plus en plus mal dans ces rues mal éclairées. 19 arrive, lentement, mais surement. A force de marcher sans but, je ne vois pas vraiment le temps passer. Je peux rester des heures à flâner dans ces lieux sombres et inquiétants. Alors que je balade tranquillement, le vent d’une course suivit d’un hurlement strident parviennent à mes oreilles. Je me retourne vivement et je cours en direction du cri. Après deux minutes de sprint dans la pénombre, je tombe nez à nez avec une femme aux cheveux coupés en carré court, d’un blond claire. Sa peau pâle et ses yeux rouges sang la trahissent. C’est une vampire. Finalement, je n’aurais pas eu trop de difficulté à en dénicher un. Je ne sais pas si je dois être contente ou déçue. Contente car j’ai trouvé une cible et que je vais pouvoir l’éliminer très rapidement. Déçue car ça a été bien trop facile. Mais bon, je ne dois pas faire la fine bouche. Je sors rapidement mon pieu de mon sac que je jette loin de moi, pour ne pas être gênée. La créature fait un bond en arrière, sur la défensive. Moi, je ma place de façon à ce qu’elle ne s’enfuit pas. Nous sommes dans une impasse. Je l’ai coincée.

    « Ton nom ! »

    Elle me grogne dessous. Réponse typique. Je demande toujours le nom de mes victimes mais aucune ne me répond sauf pour me narguer. J’ai un sourire au coin des lèvres. Tans pis. Je ferais sans.

                Dans l’ombre, je distingue un corps. Une victime de ma propre victime. Elle est déjà morte. Je n’aurais pas à l’achever plus tard, pendant se transformation. Je rapporte mon attention sur le vampire aux cheveux courts. Elle a un sérieux avantage sur moi : elle est rassasiée et donc en pleine forme. Moi, par contre, je commence à ressentir sérieusement les effets de ma mauvaise nuit. Mais je ne peux pas reculer à présent. C’est un combat de vie ou de mort. Mon 388ème combat de ce genre là.   


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                Les premières minutes, nous nous contentons de nous fixer. Chacune de nous deux étudie les faiblesses de l’autre. Enfin…surtout elle car je sais – et c’est valable pour tout les vampires- que son seul point faible est son cœur. Puis elle lança la première attaque. Elle vise mon cou. Elle avance rapidement à la manière d’un sanglier, trop rapidement, sans aucune technique. J’esquive assez rapidement sans pour autant lui ouvrir un passage où elle aurait tôt fait de s’enfuir-même si c’est un défaut qu’on leur trouvait rarement. Je choisis de ne pas la laisser reprendre sa position et je lui envoie un coup de pied à la taille suivit d’un coup de poing dans la nuque. Elle vacille un peu, sur le coup de la surprise. Je poursuis une série d’attaque rapide, l’empêchant ainsi d’attaquer et de se défendre. Je choisis le moment où elle fait un pas en arrière pour lui enfoncer mon pieu. Mais je l’ai sous-estimée et elle fait valser mon unique arme au fond de l’impasse. Elle est en position de force et elle le sait. Elle recommence à m’attaquer. Je me défens comme je peux mais elle a largement le dessus. En plus, je ne peux pas récupérer mon pieu, situé derrière mon attaquante. Je ne sais pas comment faire pour me sortir de ce mauvais pas. Je ne peux pas fuir. Les vampires ont une vitesse impressionnante et moi je ne suis qu’un simple humaine. Elle me plaque au sol. Elle a finit de jouer avec moi, comme un chat joue avec une souris. Il s’arrête dès que le rongeur commence à fatiguer. Mes dernières secondes risquent d’arriver plus vite que je ne le croiais.

    Alors, il lui arrive quoi d'après vous ??


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  • Mais ce que je n’ai pas remarqué jusqu’à maintenant, c’est que lorsqu’elle m’a mise à terre, elle m’a rapproché de mon pieu. Je ne sais pas si elle en a conscience mais je passerais de lui demander. Il suffit que je tende le bras pour avoir une chance de m’en sortir vivante. Je me dépêche à mettre toute mes chances de mon côté. Alors que ses crocs glacials commencent à entrer dans ma chaire, j’empoigne mon dernier espoir et je le plante dans le cœur de mon ennemie. Enfin en position de force, je la retourne sur le dos. Elle agonise. Je choisis d’abréger ses souffrances. Alors qu’elle commence à s’évanouir dans l’air, elle me souffle :

    « Juliette… »

    Elle meure sur cette parole. Juliette. C’est surement son nom. Alors elle s’est résignée à me le dire. En faite, la plupart du temps, c’est à la dernière seconde qu’ils me dissent leur nom, comme s’ils ne voulaient pas qu’on les oublie, que quelqu’un se souvienne qu’ils ont existés, même sous les traits d’un assassin. Il m’arrive de penser qu’au moment de leur fin de vie, ils redeviennent humains, sans leur conscience de tueur immortel. Je note dans mon carnet le nom de ma dernière proie ainsi que la date. Ensuite je prends le temps de vérifier que l’humain tué par Juliette est bien vidé se son sang. Demain, le meurtre qui s’est passé cette nui, sera découvert. Je laisse le corps ici et je rentre chez moi.

                Le soleil n’est pas près de se lever. Cela m’inquiète de rentrer aussitôt chez moi aussi fatiguée. Mais je vais mettre ça sur le compte de ma mauvaise nuit. Je choisis d’aller me coucher, histoire de me reposer un peu avant la prochaine traque. Juste le temps d’essuyer le sang séché que j’ai sur le visage et je suis au fond de mon lit, pleine d’espoir sur la question de ma prochaine traque.


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  • L’unique porte de la salle où la jeune fille pleurait sur le corps de son amie perdue à jamais s’ouvrit. Une veille femme au chignon aussi sévère que son visage se trouvait à la tête d’une dizaine de personne. Aucun saufs la femme de tête  ne cachait se peur et sa surprise. Larina releva la tête. Ses larmes glissaient toujours et dans sa main, se trouvait encore le pieu taché de sang. Un hurlement s’éleva dans l’arrière du groupe. Une jeune fille s’était évanouit. On entendait des pas de course des jeunes dans l’établissement. Les rumeurs allaient vite et les réactions ne se firent pas attendre. Les chuchotements s’élevèrent. Mais Larina n’en fit absolument rien. Elle fixait, droit dans les yeux, la vieille femme.

    « Jeune fille, tu va être punie… »

    La fameuse jeune fille se leva et se colla contre les hautes fenêtres du fond de la salle. Sans réfléchir, elle attrapa une chaise qu’elle lança contre les vitres. Sans que qui compte ne puissent faire le moindre mouvement, elle sauta avec une incroyable agilité dans la nuit noir et sous une fine pluie battante, elle s’enfuit sans un regard en arrière.


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  • Encore un de ces saletés de mauvais rêve. Ils m’énervent. Mais bon, cette fois ci, il est moins dur que l’autre et j’en sors moins fatiguer que la dernière fois. Cela fait quatre jours que je n’ai pas trouvés d’autre vampire. Je m’inquiète peut être mais j’ai peur de ne te réussir à tuer le nombre de vampire que j’établis chaque années.

    Je me suis complètement remise de la fatigue que j’ai pu ressentir la nuit où j’ai tué Juliette. Ma vie a repris son cycle monotone. La nuit je flâne dans les rue à touristes ou dans les citées à risque et le jour je dors tranquillement chez moi. Je n’ai aucune activité, aucun loisir à part détruire des monstres.  D’ailleurs, je n’ai aucun ami ou connaissance. Je mène une vie solitaire et cela me convient tout à fait. A quoi bon s’encombrer d’humains qui ne connaissent rien au monde dans lequel ils vivent ?? 

    Le soleil est couché depuis longtemps maintenant et il est temps pour moi d’aller à la chasse aux vampires. Je m’habille comme à mon habitude et je coiffe mes cheveux aussi banalement que toutes les nuits. Enfin parée, je pars direction Paris Nord, plus me balader que chasser car il y a rarement de créature nocturne dans ce coin là. Pour m’y rendre, j’utilise ma moto. Je n’ai pas de voiture ni de permis. La nuit est claire malgré le froid tenace. Au moins, il ne neige pas.


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